Pauvre Québécois, arrêter d’acheter des maisons qui sont sur spéculer.
Plus que c’est haut, plus que ça tombe haut.
Les mensualités des consommateurs s’alourdissent à mesure que les prix des maisons grimpent.
La part que les Québécois consacrent au logement grandit alors que le marché immobilier prend de la valeur. Les mensualités payées pour rembourser les prêts hypothécaires n’auront jamais été aussi élevées.
Elles peuvent atteindre jusqu’à 33 % des revenus après impôt dans la région de Montréal, selon des calculs de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).
La valeur des maisons unifamiliales s’est accrue de 122 % dans la province en l’espace de 10 ans, passant de 94 500 $ en 2000 à 209 500 $ en 2010. Au cours de cette période, l’inflation au Québec s’est limitée à 20 %.
En tenant compte de l’augmentation naturelle des prix, les mensualités médianes ont augmenté de moitié au cours de la même période passant de 703$ en 2000 à 1021 $ en 2010 dans la province. La FCIQ établit les calculs à partir du taux fixe à 5 ans moyen de l’année et prend en compte le scénario d’un ménage qui verserait une mise de fonds de 20% pour un prêt hypothécaire de 25 ans.
Ainsi les Québécois consacraient près de 27,5 % de leur revenu net au paiement de leur hypothèque en 2009 (dernières données disponibles) après effet de l’inflation. Cette part n’était que de 22, 6 % en 2000. Dans la ville de Québec, nous sommes passés de 20 à 27 % et à Montréal de 26 à 33 %.
Les Québécois pris à la gorge
« Avec l’augmentation des prix des maisons, les Québécois vont plus souvent chercher jusqu’à la limite de ce que les banques veulent bien prêter.
Pour l’instant les taux d’intérêt sont bas, ce qui pousse à l’achat. Mais dans quelque temps, les taux remonteront et ceux qui doivent déjà rembourser des crédits à la consommation se retrouveront pris à la gorge », explique Hugo Leroux, président d’Hypothéca. Le taux fixe à 5 ans d’un prêt hypothécaire tourne autour de 5,39 %. Il était à 8,35 % en 2000.
Les Québécois ont déjà de la difficulté à régler leurs dettes de consommation, constate le courtier hypothécaire. « Il était très courant de les voir contracter une nouvelle hypothèque pour financer leurs intérêts de consommation et pour réduire leurs mensualités.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a commencé à mettre un frein à cette pratique », précise-t-il.
Peut-être, trop tard, imbécile !
Plus de 500 milliards de prêts responsables par la SCHL.
« Beaucoup de ménages se mettent dans une situation délicate pour acquérir une maison, alors qu’il est encore possible d’être locataire et de faire d’autres bons placements. Être propriétaire vient avec d’autres obligations financières que le remboursement de prêt, comme l’entretien de la résidence, les assurances, les taxes », explique Charles Tanguay, porte-parole d’Union des consommateurs.
Selon Hugo Leroux, un propriétaire commence à rencontrer de sérieuses difficultés financièreslorsque l’hypothèque, le chauffage et les taxes commencent à représenter 35 % du revenu brut. En 2009, le remboursement de l’hypothèque seul correspondait à 24,6 % du revenu brut médian au Québec.
La valeur des maisons n’est pas sur le point de diminuer. La Société canadienne d’hypothèques et de logement prévoit une hausse de 4,2 % des prix moyens des résidences au Québec pour cette année. Une unifamiliale devrait se transiger aux alentours de 252 000$.
En 2012, les prix devraient continuer de monter, mais dans une moindre mesure, pour arriver à 256 400$, soit une hausse de 1,9 %.
Vous pensez que les prix des maisons montent indéfiniment, parlez aux Américains,aux Irlandais, aux Espagnols, cupidité et avidité font partie de la nature humaine, essayer d’être raisonnable.